La location courte durée et la colocation sont les 2 stratégies de location à haut rendement.
Mixer les 2, avec la colocation courte durée, est-il une bonne idée ?
Je vous donne mon avis dans cette vidéo.
Indiquez-moi dans les commentaires ci-dessous ce que vous pensez de la colocation courte durée.
Transcription
Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle vidéo. Je suis Sébastien, auteur du blog louer-en-courte-duree.fr ; et dans cette vidéo, je souhaitais vous parler de colocation courte durée.
Alors, j’ai souhaité faire cette vidéo parce que je reçois énormément de mails de personnes qui me demandent si le marché de la colocation courte durée est un secteur qui peut marcher. Et il y a quelques jours de ça, j’étais dans un séminaire de colocation et j’ai énormément de personnes qui sont venues également me trouver en me disant « Sébastien, est-ce que tu penses qu’il est possible de faire de la colocation courte durée ? » Et donc, dans cette vidéo, je vais vous donner mon avis sur ce mode d’exploitation.
Alors, la question qu’il faut se poser lorsqu’on envisage de se lancer dans un projet de colocation courte durée : « est-ce que vous avez, vous, en tant que voyageur, envie de partager votre salle de bain, votre toilette, vos cuisines avec des inconnus ». Ça, c’est une première question à se poser. Et en fait, pourquoi est-ce qu’il faut se poser cette question ? Et bien, tout simplement parce que vous n’allez attirer avec ce mode d’exploitation que les personnes, que les voyageurs, qui sont prêts justement à partager la salle de bain, les toilettes, le séjour, et la cuisine.
Personnellement, de manière générale, lorsque je loue un bien immobilier parce que lorsque je suis en déplacement, je préfère avoir un bien entier, un bien qui va m’être exclusivement dédié. Et personnellement également, je préfère louer un logement entier, plutôt même que d’aller loger chez l’habitant où je vais devoir encore une fois partager les espaces de vie commune.
Alors, c’est vrai que lorsqu’on parle de colocation courte durée, malgré tout, on parle de grande surface. Et donc, ça peut être intéressant parce que forcément, lorsqu’on achète de la grande surface, on va acheter un prix au mètre carré beaucoup plus faible que sur de la petite surface. Donc lorsqu’on parle de studio ou de T2, puisque ce sont pour moi les deux types de bien immobilier qui se prêtent le plus à l’activité de location courte durée, et on pourrait croire que forcément du coup, la rentabilité va être également plus importante puisqu’on va mutualiser un certain nombre de choses. Et je pense que ce n’est pas forcément le cas, et je vais vous expliquer pourquoi dans la suite de cette vidéo en vous parlant des inconvénients de ce mode d’exploitation.
Alors les inconvénients, je les ai déjà évoqués, ça veut dire que vous allez contraindre vos voyageurs à partager les espaces communs ; et pour moi, le plus compliqué, ça va quand même être la salle de bain, et les toilettes. Et puis surtout, également, je pense que vous allez devoir avoir des frais de ménage un petit peu plus important. Généralement, lorsqu’on fait de la location courte durée en mode classique, avec un logement dédié, vous faites passer votre prestataire de services ou vous allez effectuer le ménage entre chaque client. C’est-à-dire que si votre client reste trois jours, ee bien, au bout de trois jours, vous allez venir effectuer le ménage. Et puis, si le client suivant reste deux jours, deux jours plus tard, vous allez revenir faire le ménage…
Avec une activité de colocation courte durée, je pense que ça va être un petit peu plus compliqué parce que vous devez garantir à chaque nouvelle entrée que les sanitaires vont être propres. Et ça, ça va être impossible à faire. Imaginons que vous retourniez avec un logement de trois chambres et que la première personne reste une semaine, si le second voyageur arrive deux jours après l’arrivée du premier, donc forcément, elle ne va pas trouver une salle de bain propre, elle ne va pas trouver des toilettes propres ; et si un troisième voyageur arrive une journée après le second voyageur, cette troisième personne ne va pas non plus trouver une salle de bain propre, une cuisine propre, des toilettes propres…
Donc, qu’est-ce qu’il faut faire dans ces cas-là ? Est-ce que ça veut qu’il faut faire venir un prestataire de services ou une femme de ménage ou un homme de ménage tous les jours, ou en tous cas à chaque fois qu’il va y avoir une arrivée de façon à avoir quand même un logement systématiquement propre. Et puis, quand bien même si vous arrivez à faire ça, admettons que le prestataire de service passe entre midi et deux, si le locataire en place va au toilette ou prend une douche à 17 heures et que le voyageur suivant arrive à 18 heures, le voyageur arrivant ne va pas trouver un logement propre. Et ça, personnellement, c’est quelque chose que je ne peux pas envisager mais ce n’est que mon opinion personnelle.
Donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que peut-être quand même, il va falloir passer un prestataire de service régulièrement et donc forcément, ça va vous couter cher en charge.
Ensuite, je pars du principe qu’on peut rencontrer un autre problème. Imaginons que les gens ne s’entendent pas entre eux, parce qu’ils n’ont pas forcément les mêmes horaires de vie, on va plutôt avoir des gens qui sont au mode touristes, en mode vacances, en mode bringue, qui sont plutôt là pour vivre la nuit ; et puis d’autres qui sont plutôt là en mode business, pour travailler, je trouve que ça va être quelque chose également d’incompatible.
Et l’idée que ça me donne en fait ce principe de colocation courte durée, c’est qu’on est sur du low-cost, on est sur du camping parce que dans le camping, vous partagez les espaces communs, vous partagez les sanitaires et ça me fait vraiment penser à l’esprit du formule 1 ou en tout cas de certains hôtels formule 1 où on va avoir les toilettes sur le palier et où on va également avoir la douche sur le palier. Et j’ai vraiment du mal avec ce concept.
Alors malgré tout, malgré tout quand même, je pense qu’il y a un certain nombre de cas vraiment très très particuliers dans lesquels ça peut marcher sur des logements de grande surface que vous allez pouvoir louer à quatre, cinq, six, sept, huit personnes, par exemple, pour accueillir les salariés d’une même société qui seraient en déplacement professionnel ; mais là, on va retomber dans de la location courte durée classique sur du grand logement que, personnellement, je ne préconise pas parce que tous simplement, c’est un logement sur laquelle on va avoir beaucoup plus de charges. Et puis, les groupes de quatre, cinq, six, sept, huit personnes, ce n’est quand même pas le gros du marché, ce n’est quand même pas le gros des gens qui se déplacent, donc potentiellement, un appartement qui se louera moins facilement.
Et il y a également un autre cas particulier dans lequel ça pourrait marcher je pense, c’est dans le cas où chaque chambre aurait une salle de bain et un toilette individuel ; ça, ça pourrait être une solution de contournement pour que ces problématiques de sanitaire commun puissent disparaitre. Et donc, il y a également de toute façon des gens qui font de la colocation haute gamme et qui proposent à leurs colocataires, donc que ce soit des jeunes actifs ou des étudiants, des services sanitaires individuels.
Dans ce cas particulier, je pense que c’est quelque chose qui pourrait marcher dans tous les autres cas évoqués dans cette vidéo avec du partage d’espaces communs, de sanitaires, personnellement, ce n’est pas quelque chose que je recommande. Encore une fois, pour moi, on est trop sur du camping, on est trop sur du low-cost, il faut vraiment que ce soit des gens qui soient prêts à vivre ensemble, à partager les espaces communs. Et pour moi, dans ces conditions-là, malheureusement ou pas d’ailleurs, on attire une clientèle un petit peu moins haut de gamme, sans parler, encore une fois, c’est ce que j’ai dit dans cette vidéo, des contraintes de ménage que vous allez devoir faire beaucoup plus régulièrement.
Voilà ce que j’avais à dire à propos de la colocation courte durée ; c’est mon point de vue, pour moi, c’est quelque chose qui ne peut pas fonctionner sauf dans des cas particuliers. Maintenant, bien entendu, vous avez le droit de ne pas être d’accord avec moi, et peut-être même que vous faites de la colocation courte durée. Alors, si c’est le cas, n’hésitez pas à l’indiquer dans les commentaires en dessous de cette vidéo. Expliquez-moi pourquoi je me suis trompé dans mon argumentaire et expliquez-moi également comment est-ce qu’on fait pour éviter toutes les contraintes que j’ai évoquées dans cette vidéo.
Alors, avant de vous quitter, je vais vous inviter à vous abonner à cette chaîne YouTube, si vous ne l’avez pas encore fait, pour être tenus de la publication de toutes mes nouvelles vidéos. Donc, n’hésitez pas à activer la petite cloche. Ça vous permettra également de rejoindre une communauté de plusieurs milliers de personnes passionnées d’immobilier et de location courte durée.
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Et donc, pour accéder à l’ensemble de ces éléments, aux deux e-books et à la formation, c’est très simple : vous cliquez sur le « i » qui apparaît en haut à droite de cette fenêtre ; et puis, si vous regardez cette vidéo à partir de YouTube, je vous mets les liens d’accès à l’ensemble de ces éléments dans la description juste en dessous de cette vidéo.
Allez, je vais vous quitter ici pour aujourd’hui. Et puis, comme d’habitude, on se retrouve très très vite pour une prochaine vidéo sur Louer en courte durée.
Je vous dis à très très bientôt ! Ciao !
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" Doubler son salaire avec la location courte durée "
5 commentaires
Bonsoir Sébastien,
Merci pour cette vidéo relative à la colocation courte durée.
Je suis actuellement à l’étude sur un projet de ce type pour un appartement de 4 chambres sur Avignon.
Colocation étant synonyne de partage et d’utilisation en commun, cela suppose un temps de vie ensemble suffisamment long pour que s’établissent des habitudes et des règlements internes librement et unanimement consentis et acceptés.
Cela parait totalement inconcevable entre des colocataires permanents et des colocataires de courte durée très souvent renouvelés.
Je partage donc complètement l’idée que tout ce qui est du domaine sanitaire doit être individualisé, et mon projet est tout-à-fait dans ce sens et prévoit un cabinet de toilette avec douche, lavabo, wc et accessoires pour chaque chambre.
Je me suis posé la question de savoir s’il y avait d’autres domaines où ce croisement de colocataires permanents et de courte durée, donc souvent renouvelés, pouvaient se révéler.
Il m’est apparu que le partage de l’utilisation d’une cuisine, et dans la mesure où l’on en fait usage, notamment par les locataires de courte durée, pouvait soulever, en particulier, un éventuel problème quant à l’utilisation du réfrigérateur/congélateur pour le stockage de denrées, renouvelées dans le temps par les colocataires permanents, et celles apportées ponctuellement par des colocataires nouveaux de courte durée, totalement étrangers aux habitudes en place.
J’ai, pour ce qui concerne mon projet, résolu le problème en prévoyant l’installation de 4 modules tip-top individualisés pour chaque chambre, plutôt qu’un très grand, voire deux éléments qui auraient été nécessaires pour 4 colocataires.
A contrario l’utilisation partagée des autres matériels ne m’a pas paru quelque chose de trop compliqué, ni d’insurmontable. J’entends par là l’usage de plaque de cuisson, four, lave vaisselle, lave linge, etc…
S’agissant enfin de l’utilisation des salle de séjour et salon avec téléviseur, je pense que cela ne peut pas poser de problème, d’autant que j’ai prévu un téléviseur individuel dans chaque chambre.
Reste cet aspect évoqué dans la vidéo, de colocataires nocturnes et fêtards, avec des colocataires, que par opposition je qualifierai de « diurnes » et studieux, je crois que pour ceux là, l’on ne peut escompter que sur un minimum de civilités, car même dans un appartement entier ils sont tenus de respecter les voisins.
Toutes mes excuses pour ce long exposé dont je souhaite avoir votre avis et surtout sur ce que j’ai pu oublier d’évoquer.
Je sais vos réticences en matière de colocation de courte durée et n’hésitez donc pas à critiquer mon projet et à y apporter toutes les réserves que pourra vous inspirer votre immense connaissance du secteur de la location de courte durée.
Je vous en remercie par avance.
Jacky-Jean
Je maintiens que je ne trouve pas cela bien.
Maintenant avec des conditions telles que vous les exposez, cela peut être pertinent.
Chacun a son avis 🙂
Salut Seb,
En effet, je suis d’accord avec toi sur deux points majeurs :
– La galère au niveau de l’entretien des parties communes. Il suffit, comme tu le dis, que des voyageurs arrivent à des dates différentes, pour que cela soit ingérable. Du coup, tu ne peux attirer que des clients qui recherchent du prix avant tout, et nous savons tous que ce n’est pas du tout la clientèle à viser (pour des raisons de respect du voisinage, de l’appartement, et de tranquillité).
– Ensuite, un autre effet un peu plus pervers, dans le cadre d’un seul client (location courte durée classique), tu sais qui est responsable en cas de litige (appartement sale, nuisances, etc). Dans le cadre de la colocation courte durée, comment le savoir ? Le risque étant que les locataires se renvoient la balle sur une éventuelle dégradation dans les communs.
Bref, la solution est de faire de l’hébergement de groupe, comme tu le remarques justement, par exemple avec des personnes d’une même société en déplacement. Mais du coup on reste sur de la location courte durée classique, mais sur une grande surface, ce qui n’est pas du tout le plus intéressant, nous sommes bien d’accord.
Merci pour cette vidéo !
On est en phase 🙂
Bonjour et merci Sébastien pour cette réponse confirmée et assumée qui en conforte d’autant toute sa valeur et surtout de votre part.
Une précision toutefois relativement à mon projet, qui est, avant tout, celui d’une colocation de type « meublé étudiant haute renta » (MEHR – voir Campus Invest, Eric MH), ce qui justifie la décision, à l’origine, des installations séparées que j’ai expliquées.
Je n’ai supposé une utilisation de ces installations particulières, et justement parce qu’elles existaient, en colocation de courte durée, qu’accessoirement et en compensation en cas de vacances partielles, notamment en cours de saison étudiante, ce qui est peut-être plus fréquent sur Avignon, ville universitaire de plus faible importance.
Je continuerai de plancher sur ce sujet, et en cas d’essai (à compter du 01/09/2018), je ne manquerai pas de vous tenir informé si cette expérience s’avère positive, afin d’apporter une info supplémentaire dans ce domaine.
Merci encore pour votre réponse et vos vidéos particulièrement intéressantes, et tous mes voeux de grande réussite pour votre « Maxi Renta Live », auquel je ne pourrai malheureusement pas participer.
Très cordialement, bien à vous.
Jacky-Jean