Interview du Directeur Général France Airbnb

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Dans cette vidéo, je vous propose de découvrir une interview d’Emmanuel Marill, Directeur Général France de Airbnb.
Emmanuel Marill explique quelles sont les raisons du succès de la location courte durée et de Airbnb en particulier.
Je retiens plusieurs choses de cette interview :

  • Peu de personnes font de la location courte durée en mode industriel
  • La location coure durée est bonne pour l’économie locale
  • Le client n’appartient à personne ! 🙂

Quelles sont les informations que vous retenez de votre côté ?
Je vous laisse me l’indiquer dans les commentaires ci-dessous.

Transcription

Salut à tous !

Ici Sébastien, spécialiste de la location courte durée et auteur du blog louer-en-courte-durée.fr. Je suis ravi de vous accueillir dans cette nouvelle vidéo dans laquelle, je vais vous diffuser une interview du directeur général France et Belgique d’Airbnb.

Alors le directeur général France et Belgique d’Airbnb s’appelle Emmanuel Marill et il a été l’invité d’une émission diffusée sur RMC l’été dernier, et cette émission s’appelle les Grandes Gueules. J’ai trouvé très intéressant de vous diffuser cette interview parce qu’elle contient énormément de contenus et d’informations intéressantes.

Alors, je suis vraiment désolé par avance, j’ai téléchargé l’enregistrement podcast de cette émission, et je n’ai pas pu obtenir la vidéo. J’ai écrit à la radio. Alors, je ne sais pas si mon mail s’est perdu en cours de route ou si tout simplement ils n’ont pas vu, ou s’ils n’ont pas souhaité répondre. Le fait, c’est que je n’ai pas pu récupérer l’interview vidéo Emmanuel Marill, mais je vais donc vous diffuser l’enregistrement audio, et vous allez voir qu’il y a énormément d’informations intéressantes.

Alors avant de vous diffuser cette interview, voilà quelques points que j’ai relevés et qui peuvent être très intéressants. Alors, c’est vrai qu’on entend partout dans la presse que la fréquentation des hôtels baisse en raison de la multiplication des offres de la location courte durée, eh bien chiffres à l’appui Emmanuel Marill nous explique que les chiffres de l’hôtellerie justement sont de très bons chiffres et que la location courte durée ne vient pas pénaliser l’activité de l’hôtellerie. Tout simplement parce que ce sont deux offres différentes sur le marché de la courte durée.

Alors dans un deuxième temps ce que nous dit Emmanuel Marill, c’est qu’il y a également la majorité des offres sur la plateforme Airbnb qui concerne des propriétaires qui font de la location courte durée « à l’échelle artisanale ». C’est-à-dire qui louent principalement leur résidence principale.

Et chose très importante, ce que nous dit Emmanuel Marill, c’est que la moyenne du gain des Français sur la plateforme Airbnb est seulement de 2100 €/an. Autrement dit, il y a très peu de personnes qui effectuent cette activité en mode industrielle, en mode business. Tout ça pour vous dire qu’il y a donc énormément de place à prendre encore sur le marché de la location courte durée.

Alors ce que nous dit également Emmanuel Marill, c’est que cette activité, elle a permis de délivrer un milliard d’euros à des Français, sur les Français présents sur cette plateforme Airbnb pour revenir augmenter leur pouvoir d’achat.

Troisième point très important, vous verrez que dans cette interview, on rappelle que lorsqu’on loue sa résidence principale pour effectuer de la location courte durée, la moyenne est de 120 jours/an, c’est ce que nous rappelle Emmanuel Marill. Pour autant, vous allez voir que les journalistes ne prennent pas en considération cette information et reviennent systématiquement sur cette limite à 120 jours/an, quel que soit le type de logement.

C’est ce que je vous dis dans chacune de mes vidéos, la limite à 120 jours/an, elle est uniquement présente si vous faites de la location courte durée dans votre résidence principale. Si vous décidez d’exploiter un logement dédié à cette activité, vous n’avez aucune limite sur le nombre de jours, c’est ce qui est repris par Emmanuel Marill dans cette interview.

Alors, les journalistes évoquent également le fait que cette activité n’est pas génératrice d’emplois, ce qui est totalement faux. Puisque si vous faites appel à des sociétés de conciergerie pour remettre les clés, pour effectuer le linge, pour faire le ménage, bien entendu que vous allez créer de l’emploi grâce à cette activité.

D’ailleurs, il est rappelé dans cette interview que les touristes sont des personnes également, qui vont consommer dans les bars, qui vont consommer dans les restaurants. Bref des personnes qui font vivre l’économie locale. Donc, cette activité de location courte durée est bien entendu bonne pour l’économie.

Puis dernier point et je ne sais pas pourquoi les journalistes de RMC évoquent également le fait que les propriétaires qui achètent des appartements pour faire de la location courte durée sont des personnes qui échappent à l’impôt. Alors là, je n’ai pas compris pourquoi. Tout simplement parce qu’à partir du moment où on fait de la location courte durée, vous devez déclarer vos revenus locatifs dans la catégorie BIC (Bénéfices Industriels Commerciaux) de votre déclaration d’impôts et en ce sens-là, vous êtes assujetti à l’impôt au même titre que la personne qui fait « de la location meublée classique » avec un locataire à l’année.

Voilà pour les quelques points essentiels que j’ai relevés dans cette interview, je vais vous laisser la visionner. Puis en attendant, je vous rappelle que vous pouvez télécharger gratuitement les deux ebooks que j’ai rédigés : « Convaincre la banque, mode d’emploi » et « Doubler son salaire avec la location courte durée. » Puis je vous mets également à disposition une formation offerte sur la fiscalité du loueur meublé non professionnel en location courte durée et vous verrez que la location courte durée est bien assujettie à l’impôt, mais qu’il y a des moyens d’éviter cet impôt dans des considérations tout à fait légales.

Alors si vous souhaitez accéder à l’ensemble de ces éléments, cliquez simplement sur le petit (i) qui apparaît en haut à droite de la fenêtre de cette vidéo. Puis si vous regardez toute cette vidéo à partir de YouTube, vous avez accès à l’ensemble de ces éléments dans la description juste en dessous de cette vidéo.

Je vous quitte ici pour aujourd’hui. Puis je vous laisse tout de suite, non pas visionner, mais plutôt écouter l’interview d’ Emmanuel Marill dans l’émission les Grandes Gueules de RMC. Je vous dis à très bientôt.

Ciao !

RMC jusqu’à 13 heures, je vais finir par vous aimez les uns les autres, bordel de merde. Olivier Truchot, encore un qui se prend pour le fils de Dieu. Les Grandes Gueules, ah non ça va chier. La suite des Grandes Gueules sur RMC jusqu’à 13 heures et c’est le numéro 23 bien entendu. Les GG et vous à 12 heures 45. On reviendra avec vous au 3216, vous pourrez interpeller directement nos Grandes Gueules : Jimmy Mohamed, notre médecin, Zohra Bitan, ou Jacques Maillot.

Sur les sujets du jour, on a parlé de ce jour de carence rétabli pour les fonctionnaires, est-ce une décision juste. Tout le monde n’était pas d’accord. Il y avait notamment un débat entre Zohra Bitan, et Jimmy Mohamed.

Les GG voulaient savoir ce matin, s’il faut mettre une clause d’exemption avec ces 11 vaccins obligatoires, permettre finalement aux parents qui ne veulent pas vacciner leurs enfants avec ces 11 vaccins de le faire, est-ce que c’est une bonne idée. Là aussi, il y avait débat.

Puis notre Grande Gueule du jour, c’était Nicolas Hulot qui annonce la fin des voitures diesel et essence d’ici 2040.

Sur tous ces sujets, on attend dès maintenant vos réactions et vous serez en direct tout à l’heure à 12 heures 45. Qui est la grande gueule du jour ?

RMC le grand oral des Grandes Gueules ! »

Alain Marshall / Olivier Truchot : Le grand oral d’Emmanuel Marill, le tout nouveau patron d’Airbnb France et Belgique.

Bonjour !

Emmanuel Marill : Bonjour !

Alain Marshall / Olivier Truchot : Alors la saison estivale commence, pourriez-vous nous donner des chiffres. Ça cartonne en France toujours parce qu’on va rappeler que votre plateforme communautaire de location de logements de particuliers, en France c’est le deuxième marché après les États-Unis, c’est ça ?

Emmanuel Marill : Exactement ! La France, c’est le deuxième marché après États-Unis. Paris est le premier marché au niveau mondial.

Alain Marshall / Olivier Truchot : C’est-à-dire que Paris est la capitale Airbnb dans le monde.

Emmanuel Marill : C’est notre premier marché, la capitale d’Airbnb, ce n’est pas mal, ouais.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Ça vous va comme ça. Ça ne plait pas à Anne Hidalgo, mais bon tant pis, on va en parler. Alors, dites-nous, quelques chiffres.

Emmanuel Marill : Quelques chiffres, il y a trois millions de Français qui vont voyager avec Airbnb en juillet et en août en France ou à l’étranger. On a déjà évidemment une bonne visibilité sur les réservations, ça risque encore un peu d’évoluer. Et la première destination, peut-être ne pas plaire encore à Anne Hidalgo, comme vous le disiez, c’est toujours Paris. C’est-à-dire que les Français qui voyagent sur Airbnb voyagent à Paris en première destination. Après, c’est Charente-Maritime, Morbihan, Var et Corse du Sud.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Bordeaux aussi, ça marche bien, je crois ?

Emmanuel Marill : La Gironde, vous avez raison est dans le top 10.

Alain Marshall / Olivier Truchot : D’accord ! C’est-à-dire par exemple pour Paris, c’est combien de logements ?

Emmanuel Marill : Paris aujourd’hui, c’est 65000 annonces sur le site.

Alain Marshall / Olivier Truchot : 65000 logements mis en location sur Airbnb à Paris ?

Emmanuel Marill : Exactement !

Alain Marshall / Olivier Truchot : Donc en fait, vous transformez les villes en immenses hôtels.

Emmanuel Marill : On transforme les villes, on transforme tout l’espace urbain en potentiellement un espace d’accueil et d’hospitalité pour les millions de voyageurs qui utilisent Airbnb aujourd’hui.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Pourquoi les gens maintenant vont chez vous et moins à l’hôtel ?

Emmanuel Marill : Alors, ils ne vont pas moins à l’hôtel. Aujourd’hui, quand on regarde les derniers chiffres notamment depuis 1er janvier, les chiffres de l’hôtellerie sont très bons. Par exemple à Lyon, ils n’ont jamais été aussi bons qu’en ce moment. Les taux d’occupation sont très bons.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Ce sont des offres différentes ?

Emmanuel Marill : Ce sont des offres qui sont très différentes, certes, même si aujourd’hui, on voit une hôtellerie qui va vers des choses très modernes. Genre, il y a un hôtel qui s’appelle le Mob Hôtel à Saint-Ouen qui met des lits gonflables dans ses chambres par exemple. On a une hôtellerie qui évolue énormément, qui innove. Ce qui est une très bonne chose.

Alain Marshall / Olivier Truchot : En fait, ça a un peu poussé les hôteliers à se remettre en question, un peu comme Uber a poussé certains chauffeurs de taxi à changer et à évoluer.

Emmanuel Marill : Si je le dis, c’est arrogant. Je pense oui que forcément quand on commence à amener un autre produit ; le client n’appartient à personne. C’est le point de base. Le client n’appartient à personne.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Ça s’appelait Ajax.

Jacques Maillot : Ah oui, mais il a raison. C’est l’excellence ça.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Le client n’appartient à personne.

Zohra Bitan : Quand on sait ça, il n’y a plus de polémique, il n’y a plus de débat. C’est fini. C’est bien.

Emmanuel Marill : Donc, on propose quelque chose qui est un peu différent, c’est de voyager un petit peu différemment. Mais quand vous prenez des jeunes par exemple ou des familles, une offre comme Airbnb est intéressante parce que quand on a deux enfants, voyager à Paris, c’est cher ; voyager à Londres, c’est cher ; à New York, c’est cher. Quand on est étudiant, voyager à Paris, c’est compliqué aussi.

D’un côté, on a le voyage qui est intéressant. Et de l’autre côté, on est sur la partie hébergeurs. Il y a un vrai problème de pouvoir d’achat en France. C’est aussi une des raisons pour lesquelles le succès est aussi fort en France d’Airbnb. Et sur les 12 derniers mois un autre chiffre et après j’arrête d’assommer avec des chiffres. On a mis un milliard d’euros dans la poche des Français dans les 12 derniers mois, des Français qui hébergent sur la plateforme, un milliard d’euros. Donc, c’est du vrai pouvoir d’achat.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Le problème c’est que ce développement incontrôlé d’Airbnb dans l’hexagone entraîne plusieurs choses : la hausse des loyers, l’hémorragie de la population. Par exemple, il y a des arrondissements parisiens où finalement, il n’y a quasiment plus de parisiens, mais il n’y a que des propriétaires de logements Airbnb qui font de bonnes affaires, mais bon, donc on ne se retrouve qu’avec des touristes. On ferme semble-t-il des petits commerces aussi et on a même dit qu’il y avait une recrudescence de la prostitution à cause d’Airbnb.

Emmanuel Marill : Excuse-moi ! Ça me fait rire.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Ce n’est pas vrai ?

Emmanuel Marill : Je pense qu’il faut absolument dire halte au fantasme. Aujourd’hui, il y a évidemment un grand volume, il y a 300000 hébergeurs Airbnb en France. Sur ces 300000, une immense partie, l’immense majorité, ce sont des gens, ce sont des particuliers qui louent leur résidence principale ou leur résidence secondaire et qui gagnent en moyenne 2100 €/an. Donc, on est sur un peu plus d’un treizième mois.

Donc, parler de commercialisation à outrance, ça fait partie de points que je déplore aujourd’hui parce qu’on stigmatise une population qui en a besoin. Les gens qui font ça et à Paris, je reparle de Paris, mais ce n’est pas un phénomène parisien évidement Airbnb. Mais à Paris près d’un tiers des gens qui louent sur Airbnb le font parce que ça leur permet de contribuer à rester dans leur logement, pour payer les charges et autres choses.

Donc qu’il y ait des dérives, certes, évidemment il y a, mais de là dire que ça dépeuple les centres-villes des arrondissements parisiens…

Alain Marshall / Olivier Truchot : C’est vrai. Par exemple, le deuxième, le troisième arrondissement.

Zohra Bitan : Les 65000, ce n’est pas beaucoup.

Alain Marshall / Olivier Truchot : C’est concentré sur les mêmes arrondissements.

Emmanuel Marill : Il y a 1,3 million de logements. Mais regardez aujourd’hui, plus de 90 % des Parisiens qui louent sur Airbnb le font moins de 120 jours/an. La loi, je le rappelle et je pense que c’est important pour tous vos auditeurs, la loi est très claire, elle n’a pas changé.

Alain Marshall / Olivier Truchot : C’est 120 jours de location par an maximum.

Emmanuel Marill : Chaque personne peut louer sa résidence principale jusqu’à 120 jours/an en France. C’est la loi de 2014. C’était une des meilleures lois sur l’économie collaborative dans le monde et l’une des premières à être voté.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Sauf qu’à New York, c’est 30 jours.

Emmanuel Marill : À New York, c’est variable en fait. Ça dépend.

Alain Marshall / Olivier Truchot : À Amsterdam, c’est 60 jours de location.

Emmanuel Marill : Amsterdam : 60 ; Londres : 90.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Donc, on est un peu plus permissif même.

Jacques Maillot : C’est bien, on est au point. S’excuser, c’est formidable.

Emmanuel Marill : 2014, c’était une bonne loi. Aujourd’hui, ce qu’on voit avec le bruit qu’il y a eu ces quelques jours sur l’enregistrement, c’est juste la mise en place de cette loi finalement. Mais la loi à la base, elle est bonne.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Que répondez-vous au conseil de Paris à la mairie de Paris qui veut justement limiter ce seuil, passé en dessous des 120 jours ?

Emmanuel Marill : Moi, je leur réponds juste que les 50000 Parisiens parce qu’il y a des logements, mais il y a 50000 Parisiens qui louent sur Airbnb, ce sont des gens qui accueillent dans tous les arrondissements de Paris, ce n’est pas concentré aujourd’hui les arrondissements qui se développent le plus chez nous : c’est 18e et 15e arrondissements.

Je leur dis juste que ça permet de disperser le tourisme, que le tourisme c’est 11 % du PIB de la ville de Paris et qu’il y a des gens qui le font et ils le font parce qu’alors ils veulent créer du lien social, mais ils le font parce qu’ils en ont besoin. Il y a un besoin de pouvoir d’achat. Un milliard d’euros, parallèlement sur les quelques derniers mois, il y a eu des augmentations de charges, il y a eu des augmentations d’impôts, il y a eu pas mal de choses en France. Ramener du pouvoir d’achat, ce n’est pas une mauvaise idée.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Et la deuxième mesure que souhaiterait mettre en place le conseil de Paris, c’est imposer l’enregistrement des biens loués auprès des autorités.

Emmanuel Marill : La loi, c’est en fait la loi numérique d’il y a un an et qui arrive en application aujourd’hui. C’est à peu près normal. Le conseil de Paris a décidé de la mettre en application, il l’a voté en début de semaine. Mon enjeu à moi là-dessus, c’est de faire en sorte que pour les 50000 hébergeurs sur la plateforme, ça soit plus simple possible aujourd’hui.

L’économie participative collaborative de 2017, c’est une économie simple, une économie qui doit aller vite.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Mais en France, vous savez qu’on a n’aime bien la paperasse, on aime bien complexifier les choses. Parce que vous craignez en fait que le propriétaire soit obligé d’aller à la mairie, remplir 50000 papiers.

Emmanuel Marill : Alors en fait, ça ne va pas être ça. Ça va être automatique sur internet, en quelques clics.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Ah bon, ça va.

Emmanuel Marill : Non, non parce qu’on a quand même discuté longuement pour faire quelque chose qui soit facile à mettre en place malgré tout. Même si je pense que c’est disproportionne2, vous avez raison. La France est un pays qui rajoute des règles, des normes de manière assez facile. C’est comme ça.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Alors mes chères Grandes Gueules, qu’est-ce que vous pensez de tout ça ? Zohra Bitan.

Zohra Bitan : Moi, je trouve ça génial. Moi, je suis pro de l’économie collaborative.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Tu as été dans un logement Airbnb.

Zohra Bitan : Ah oui, je ne fais que ça.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Que ça !

Zohra Bitan : Ah oui parce que je trouve que c’est une super-formule. D’abord (1), on rencontre des gens et (2) c’est moins cher. Parfois, on n’a pas vraiment envie d’aller à l’hôtel parce qu’on a envie de prendre son petit déjà soi-même. Donc, l’économie collaborative, c’est Airbnb, mais c’est tout un tas de choses.

Et il y a aussi l’autre économie collaborative ou en tout cas solidaire et participative qui est l’achat entre particuliers, le prêt, le troc. Pourquoi on va vers ça ? La raison, elle est simple. C’est économique parce qu’on n’a pas envie de payer le prix fort et on ne peut pas. Il y a un chômage de masse incroyable dans ce pays. Les gens ont du pouvoir d’achat qui a baissé. Donc, on trouve des systèmes dont Airbnb en est un, pour pouvoir vivre de manière avoir pas faire que travailler et profiter.

Donc moi, je trouve ça super. Alors qu’on colle un certain nombre de règles, c’est bien. Sauf que les français, il faut un peu les arrêter au bout d’un moment parce qu’eux, ce sont les spécialistes, ils n’ont plus de limite dans les règles. Et à la fin, ils flinguent toutes les possibilités aux gens de vivre autrement. C’est un art de vivre l’économie collaborative. C’est une façon de pouvoir avoir une qualité de vie, un art de vivre sans pour autant dépenser plein de fric. On peut louer à quatre, à six avec des amis. C’est hyper accessible.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Emmanuel Marill, en fait ça a changé les habitudes.

Zohra Bitan : Moi, je trouve.

Emmanuel Marill : Je pense qu’il y a 5 ans, personne n’imaginait pouvoir louer sa résidence principale, la donner à un illustre inconnu, la prêter à un illustre inconnu. En fait, c’est ça. Ça a changé, vous avez raison, les habitudes. J’aime bien l’expression art de vivre. Je pense que si l’un de nos fondateurs entendait cette expression-là, difficile à traduire en américain, il serait vraiment satisfait. C’est un peu ça, authentique.

Alors, il y a des sujets où parfois il y a un peu moins d’authenticité, mais dans l’immense majorité des cas, il y a une authenticité, on va chez quelqu’un et on rencontre des gens.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Il a raison.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Mais pourquoi la France, c’est le deuxième marché après les États-Unis ?

Emmanuel Marill : Parce que c’est un pays de propriétaires au départ. Donc quand on est un pays de propriétaire forcément, on a des résidences secondaires. Il y a trois millions de résidences secondaires en France puis en Europe, il y en a plus. Parce que c’est un pays où il y a un vrai problème de pouvoir d’achat structurel depuis longtemps. C’est un pays qui a une charge fiscale des charges, en fait. Les charges pèsent sur le foyer et ont augmenté très fortement sur les 15 dernières années. Il y a beaucoup d’impôts.

Jacques Maillot : Attendez, Sarkozy, Hollande…

Alain Marshall / Olivier Truchot : Et macron, ça commence mal.

Jacques Maillot : Et Macron, ça commence mal, là aussi.

Zohra Bitan : Et c’est vrai que c’est une solution.

Emmanuel Marill : Et on est un pays, c’est le dernier point. On est un pays qui a des nombreux jours de vacances par rapport à d’autres pays d’Europe. Les gens ont des vacances. Pour partir en vacance, il faut de l’argent. Pour avoir de l’argent pour partir en vacances, on va essayer d’utiliser son actif principal qui est sa résidence et on va essayer d’en gagner un peu en fait.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Beaucoup en fait louent leurs appartements pour pouvoir eux-mêmes partir en vacances. Jimmy Mohamed.

Jimmy Mohamed : Non, je trouve que c’est évident ! Ce que je veux dire, c’est bien ce genre d’initiative. Je me souviens que j’ai habité vers Porte de Montreuil entre un carrefour et une station d’essence. Juste à côté, il y avait un hôtel franchement tout pourri où la nuit coûte 50 € et je me dis : mais qui habite dans un hôtel aussi miteux pour 50 €, quand on peut sur Airbnb avoir un logement plutôt décent. Quand on a des enfants, ce qu’il faut pour chauffer un biberon, avec une micro-onde parce qu’avoir une micro-onde dans un hôtel, ce n’est vraiment pas du luxe ; avoir de quoi laver ses vêtements. Donc, je trouve que c’est plutôt intéressant.

Et j’ai appris un truc sur Airbnb, c’est que vous avez créé aussi une plateforme solidaire pour les migrants, un truc sur lequel vous n’avez pas en plus hyper communiqué. On n’a pas vu : « Airbnb propose aux migrants. » Et je trouve que c’est plutôt classe de dire qu’on fait quelque chose finalement d’assez caritatif, d’assez humanitaire.

Alain Marshall / Olivier Truchot : C’est quoi votre engagement pour les réfugiés et les migrants ?

Emmanuel Marill : L’engagement de l’entreprise au niveau mondial, c’est d’accueillir 100000 personnes dans les logements Airbnb d’ici 2020. En France, on a lancé effectivement cette plateforme, vous avez raison et  merci de le souligner. Il s’appelle open home qui est complètement à part d’Airbnb.

Jacques Maillot : En France, ça marche, c’est ça.

Emmanuel Marill : En France, ça marche. Ouais, ça a été lancé.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Ca peut aider peut-être.

Zohra Bitan : Il ne faut pas trop ébruiter parce qu’on va être débordé.

Emmanuel Marill : Non, mais vous avez raison, c’est un très bon point. On va discuter avec l’administration et le gouvernement sur ces sujets-là parce qu’on pense qu’on peut faire quelque chose. On ne va pas du tout se substituer, mais on pense qu’on peut être complémentaire parce qu’on a 300000 hébergeurs. Il y a une partie d’entre eux qui ont certainement envie d’accueillir des gens, pas forcément des migrants, mais des gens vulnérables.

Et on travaille déjà avec la mairie de Paris là-dessus, on travaille avec le Samu Social de Paris, l’association s’appelle Elan qui fait de l’accueil des réfugiés et on travaille avec Singa qui fait ça, Réfugiés Bienvenue aussi. Parce que oui, on sait ce qu’on sait faire nous, c’est la mise en relation et le lien social. On n’est pas des spécialistes des réfugiés, mais en revanche on peut mettre en relation les gens.

Zohra Bitan : Comme quoi l’économie collaborative, il ne faut pas aller regarder puis se dire qu’ils vont vider Paris d’habitants et remplir de touristes. En fait, c’est toujours l’excès en France.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Quand même, ça chasse un peu les habitants de certains quartiers.

Zohra Bitan : Oui, mais…

Alain Marshall / Olivier Truchot : Zohra, tu peux dire : comment tu peux louer 120 jours ton appart sans en faire un commerce ? Moi, je ne pourrais pas louer même 119 jours mon appartement.

Zohra Bitan : Mais ça dépend. Tu es retraité, tu as une maison en province et que tu passes quatre mois de l’année dans ta maison à la campagne. Ton appartement de Paris, il est vide. Excuse-moi ton appartement de Paris, il est vide quatre mois, mais il y a plein de gens. Il y en plein. J’en connais plein moi. J’ai raison ou pas.

Emmanuel Marill : Ce n’est pas l’immense majorité, c’est entre 15 et 20 % aujourd’hui et c’est le segmente qui croisse le plus vite. En fait, ce qui est intéressant, les retraités, les plus de 60 ans et c’est le segment chez nous qui a les meilleures notes, les meilleurs commentaires.

Zohra Bitan : Mais bien sûr !

Emmanuel Marill : Comme ils ont du temps et de l’espace, ils vont passer du temps avec les gens qu’ils reçoivent.

Alain Marshall / Olivier Truchot : On continue d’en parler avec le directeur d’Airbnb France et Belgique Emmanuel Marill, qui passe le grand oral des Grandes Gueules. À tout de suite sur RMC c’est le numéro 23.

« RMC, les Grandes Gueules. RMC jusqu’à 13 heures, sortez d’ici. Alain Marshall, non pas vous, lui. Olivier Truchot, plutôt non, vous restez, vous sortez ! Ah la vache, je ne comprends pas un mot de ce que vous racontez. Les Grandes Gueules ! Alors, je parle, vous parlez, qui commence ! Non moi, je crois qu’il faut que vous arrêtiez d’essayer de dire des trucs. »

Alain Marshall / Olivier Truchot : La suite des Grandes Gueules sur RMC et sur le numéro 23 avec le patron en France d’Airbnb. Cette plateforme communautaire de location de logements entre particuliers Emmanuel Marill qui vient d’arriver. Alors, quand même parlons du sujet qui fâche. Vous payez vos impôts ailleurs qu’en France, vous payez vos impôts en Irlande, c’est ça ?

Emmanuel Marill : On paye nos impôts en France. On paye tout ce qu’on doit payer en France en France. On paye de l’impôt société, de l’impôt sur le revenu, des charges sociales, des charges patronales, de la TVA. Tout est payé en France.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Tout est payé en France. Ce qui est important, il y a des choses qui sont payées en Irlande.

Emmanuel Marill : Tout ce qu’on doit payer en France est payé en France.

Alain Marshall / Olivier Truchot : D’accord ! Et le reste est en Irlande ?

Emmanuel Marill : En l’Irlande…

Alain Marshall / Olivier Truchot : L’impôt sur la société.

Emmanuel Marill : L’Irlande, on doit certainement payer de l’impôt aussi parce qu’on a notre siège social européen qui est en Irlande.

Jacques Maillot : Mais l’Irlande par contre, vous le savez.

Emmanuel Marill : Sur l’impôt de société, mais aujourd’hui l’Airbnb France, la question c’est celle-ci : Airbnb France paye ses impôts et les impôts qu’elle doit payer en France, en France évidemment. Voilà !

On a quand même dix millions de Français qui sont sur notre plateforme, dix millions d’utilisateurs français et on ne pourrait pas se permettre d’être hors cadre de la loi sur un sujet aussi sensible.

Jacques Maillot : Et depuis le début, vous payez des impôts en France ?

Emmanuel Marill : Depuis le début. En fait en 2012, on est arrivé en France, en Angleterre, en Allemagne, en Espagne, en Italie avec un siège en Europe à Dublin.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Si on prend un peu de recul, c’est quand même formidable l’activité que vous avez créé vous et d’autres. C’est-à-dire que finalement ça ne crée pas d’emplois, ça permet effectivement à des propriétaires de gagner de l’argent, mais ça ne crée pas d’emplois.

Emmanuel Marill : C’est un soutien. Une étude qui montrait que ça soutient 30000 emplois en France.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Ça soutient. Non, mais c’est formidable, vous n’avez pas de salarié ou très peu et finalement ça génère quand même beaucoup de revenus et de chiffre d’affaires.

Emmanuel Marill : À ce sujet, c’est un milliard d’euros sur les 12 derniers mois pour les Français. Donc dans la poche des Français oui en fait, c’est ça. Ça crée du pouvoir d’achat. Ça soutient des emplois indirects. Ça crée de l’économie.

Alors un milliard, c’est dans la poche des Français hébergeurs directement. Et sur 2016, c’est 6,5 milliards d’euros dans l’économie : les restaurants, les transports. Les gens qui viennent sur l’Airbnb, ils restent plus longtemps.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Non, mais je veux dire que parce que dans un hôtel, il y a du personnel. Il y a des salariés donc, on peut comprendre aussi que l’hôtellerie, il faut aussi la défendre parce que Airbnb c’est bien, mais ça ne crée pas d’emplois.

Emmanuel Marill : Mais dans un hôtel, il y a de l’emploi, bien évidemment vous avez raison. Dans Airbnb, ça crée de l’emploi. Pourquoi ? Parce que si vous louez votre appartement sur Airbnb, vous allez aussi peut-être voir des frais de ménage, vous allez avoir des frais d’entretien, vous allez avoir ce type de frais-là qui font que ça va générer de l’emploi induise. C’est pour ça qu’on dit : « en soutien de l’emploi. »

Ensuite, les gens qui viennent dans un Airbnb, ils vont faire des courses dans le quartier. Donc vous parliez tout à l’heure, vous disiez qu’on faisait fermer des petits commerçants, ça me fait rire. Pour le coup, c’est très éloigné de la réalité. Au contraire aujourd’hui, on voit bien que ça fait au contraire énormément de bien aux commerces de proximité puisque les gens vont dans l’épicerie du coin, dans la boulangerie du coin.

D’ailleurs, ils demandent à l’hébergeur quelle est la meilleure boulangerie, quand on est étranger qu’on vient à Paris ? Quelle est la meilleure boulangerie pour aller acheter mon pain le lendemain matin ? Donc au contraire, ça disperse le tourisme et ça a un impact économique fort.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Barbara nous a appelé au 3216. Bonjour, Barbara !

Barbara : Bonjour les Grandes Gueules ?

Alain Marshall / Olivier Truchot : Vous habitez Limoges.

Barbara : Oui, j’habite Limoges. Bonjour !

Alain Marshall / Olivier Truchot : Alors, expliquez-nous, quel est votre problème ?

Barbara : Moi, je voulais apporter un éclairage tout à fait différent de celui qui est donné par monsieur Marill, je crois.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Oui !

Barbara : Oui, c’est ça. En fait maintenant, nous sommes bien loin de l’esprit communautaire du départ d’Airbnb, en sachant que ce sont des logements maintenant entièrement dédiés à la location Airbnb. Donc, ce ne sont plus des propriétaires qui s’en vont en vacances et qui louent leurs appartements pour se payer leurs propres vacances. Sur Limoges, ce sont des appartements dédiés uniquement à la location qui échappent entièrement aux revenus fonciers par rapport à un propriétaire qui loue à l’année et qui lui paye ses revenus fonciers et tout le tralala.

Ce que je voulais dire à monsieur Marill, je ne sais pas s’il est conscient que beaucoup d’appartements maintenant sont loués par des prostituées, des escorts de passage. Et quand vous interrogez les propriétaires, ils se cachent derrière le site d’Airbnb en disant : « ce n’est pas moi qui gère, c’est à Airbnb qui gère. » Donc, je voulais savoir s’il était au courant que la plupart des appartements maintenant étaient loués à des prostituées.

Emmanuel Marill : Donc, je vais répondre. Alors la plupart des appartements, il n’y en a plus de 400000 en France. J’entends votre problème, évidemment. Je ne connais pas la situation précise à Limoges. En revanche, ce que je peux vous dire, c’est qu’au niveau national, la plupart des appartements sont des résidences de particulier que la plupart des personnes qui sont sur Airbnb n’ont qu’un appartement ou une maison sur Airbnb et que l’immense majorité aujourd’hui des personnes qui louent leurs appartements sont des particuliers.

Qu’il y ait après des gens qui le louent plus longtemps ; oui, la résidence secondaire, on en parlait, on peut les louer 365 jours/an si l’on veut. Il y a aussi des professionnels sur la plateforme. Il y a les maisons d’hôtes. Il y a des gîtes. On a fait un partenariat.

Barbara : Monsieur Marill, s’il vous plaît répondez, est-ce que vous savez l’image de marque Airbnb est entachée par les propriétaires qui louent exclusivement à des prostituées toute l’année, qui se servent d’Airbnb la première fois pour attirer effectivement ce genre de population et qui après louent au black, si vous voulez, ne passe plus par vous. Vous perdez de l’argent, mais du coup…

Emmanuel Marill : Il y a peut-être des abus, excusez-moi. Sur la partie, la question des prostituées dans les logements Airbnb, écoutez, il y a peut-être eu quelques cas, mais on ne peut vraiment pas parler de la majorité.

Alain Marshall / Olivier Truchot : On n’a pas attendu Airbnb pour avoir la prostitution. D’accord, ça reste une dérive inacceptable en tant que locataire, résidant ou propriétaire, néanmoins si vous allez dans de certains hôtels en périphérique ou même pas forcément en périphérique, ce qui se passe, je ne suis pas un lobbyiste d’Airbnb, mais là quand même ce n’est pas Airbnb qui a créé la prostitution

Zohra Bitan : Ce n’est pas Airbnb qui a créé la prostitution.

Barbara : Non, mais ce n’est pas Airbnb qui a créé la prostitution, mais…

Alain Marshall / Olivier Truchot : Mais ce n’est pas bon pour l’image de la boîte.

Emmanuel Marill : Non, mais évidemment. Bien évidemment, on parle de cas, il me semble de cas vraiment rarissime. Donc après que ça fasse un petit peu de bruit et que ça puisse être néfaste pour notre image, certes évidemment, c’est un phénomène qui dépasse largement la plateforme.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Merci Barbara ! Merci à vous merci à vous !

Barbara : Merci !

Alain Marshall / Olivier Truchot : Merci d’avoir appelé !

Barbara : Merci beaucoup !

Alain Marshall / Olivier Truchot : Mais alors, il y a aussi quand même le problème dans certains immeubles où finalement et notamment dans les grandes villes comme à Paris, tout le monde devient Airbnb. C’est donc le va-et-vient permanent. Alors, il y a des propriétaires qui se plaignent en disant : « bon c’est sûr que ça apporte des nuisances, des touristes tous les jours qui débarquent le matin, qui repartaient le soir, qui ne sont pas toujours très respectueux de la copropriété parce que comme ils ne sont pas chez eux, ils se disent : je préfère un peu de bruit, ce n’est pas grave. » Qu’est-ce qu’on fait contre cette dérive ?

Emmanuel Marill : Alors ces problèmes de nuisances, c’est un sujet qu’on traite aujourd’hui. On a créé un outil qui permet de mettre en relation des voisins entre eux parce qu’on ne sait pas exactement forcément si jamais, il y a un peu de bruit. On a envoyé notamment à Paris où il y a une vraie concentration de l’hébergement en global à Paris. On a envoyé un kit dans lequel on explique et on envoie des emails aux voyageurs en disant : « vous arrivez à Paris, attention les murs sont peu épais, le parquet grince… »

Donc des choses vraiment toute simples, très standard, très pragmatique qui nous aide. Alors, on n’a pas vocation à éduquer la totalité de la population des gens qui voyagent sur la plateforme, mais en tout cas les informer et leur dire de faire attention à ces nuisances-là.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Jacques !

Jacques Maillot : Une question 120 jours/an à Paris. Et pourquoi, il n’y a pas une harmonisation au niveau européen ? Pourquoi ce n’est pas la même durée partout ?

Emmanuel Marill : Je ne suis pas législateur, mais c’est vrai que c’est 120 jours à Paris. Vous disiez tout à l’heure, c’est 90 à Londres.

Alain Marshall / Olivier Truchot : 60 à Amsterdam.

Emmanuel Marill : Voilà ! Il y a énormément ville en Europe où il n’y a aucune limite en fait aussi.

Jacques Maillot : Évidemment, il n’y a aucune limite. C’est beaucoup mieux ça.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Toutes les villes quand même limitées un peu parce que justement pour éviter les dérives.

Emmanuel Marill : C’est ce vous disiez tout à l’heure, vous aviez raison, je pense qu’il faut réglementer parce que c’est tout nouveau. Il ne faut pas étouffer. Pour moi, c’est l’enjeu principal des prochains mois, des prochaines années.

Zohra Bitan : Il faut surtout éduquer les gens à cette façon de vivre. C’est ça en fait.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Oui, mais il y a des enjeux quand même importants parce que si effectivement alors vous nous dites : « non, c’est quand même, ça reste encore des parisiens ou des bordelais qui louent et qui reviennent ensuite. » Mais il y a aussi quand même des gens qui ont trouvé du business, qui ont plein d’appartements qui ne sont pas à Paris et ces gens-là ne paient pas d’impôts dans la vie. C’est-à-dire que c’est aussi des imposables en moins et je vois bien qu’à Paris, ils se disent ben voilà : « le parisien qui s’en va, c’est quelqu’un qui ne payera plus d’impôts. »

Emmanuel Marill : Mais le parisien qui s’en va, ils n’ont pas attendu Airbnb pour éventuellement quitter la capitale. Ça fait depuis 1958 que la population à Paris baisse. Elle a un peu augmenté entre 2009 et 2011. Ça a remonté de 2007 à 2011, vous avez raison. Et en fait, c’est en train de rebaisser. Ce n’est pas ça ; ça restagne.

Jacques Maillot : Aucune alternance à Paris, ça va monter.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Ça baisse pourquoi ? Pas à cause d’Airbnb.

Zohra Bitan : Non !

Emmanuel Marill : Je pense que la façon de vivre en ville a évolué et évolue très rapidement, aujourd’hui. La voiture, il y avait moins de circulation. Le nombre d’enfants par famille et par foyer a baissé. Donc, il y a plus de foyers.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Donc, vous allez contribuer à créer, à faire des villes. C’est peut-être d’ailleurs le sort de ces villes, des musées en fait, des musées et des villes pour touristes. C’est-à-dire qu’on ira effectivement visiter les beaux quartiers de Bordeaux, de Paris ou de Lyon, on n’y vivra plus, on pourra avoir, on n’aura un logement Airbnb parce qu’il n’y aura que du logement Airbnb, mais ces villes ne seront plus des villes comme on les connaît aujourd’hui.

Emmanuel Marill : En fait, c’est justement l’inverse qu’on veut faire avec cette plateforme. Ce qu’on veut, c’est au contraire que les gens qui viennent à Paris visitent Paris, mais pas uniquement les quartiers très touristiques, qu’ils aillent dans d’autres quartiers, qu’ils allaient à la Butte-aux-Cailles.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Mais les habitants sont chassés de ces centres-villes.

Emmanuel Marill : Mais ce sont les habitants qui accueillent ces gens-là. Et ils les accueillent parce qu’ils partent un week-end, parce qu’ils partent en vacances ou parce qu’ils ont une chambre.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Parce qu’ils ont un gîte ailleurs et qu’ils ont simplement gardé un, deux pièces.

Emmanuel Marill : Mais regardez, il y a 25 % des hébergements qui sont en Ile-de-France, qui sont des chambres chez l’habitant. Ce sont des chambres chez quelqu’un. On va chez quelqu’un avec quelqu’un, cette personne qui reste dans l’appartement ou dans la maison.

Donc la vocation d’Airbnb, c’est plutôt voyager autrement. C’est d’essayer de voyager de manière plus authentique ailleurs, sortir un peu dedans. Il y a 20000 communes dans lesquelles il y a un Airbnb en France, 20000 sur 340000.

Zohra Bitan : C’est énorme.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Ah oui ! Donc même dans les petites villes, il y a un Airbnb.

Emmanuel Marill : Bien sûr ! Sur ces 20000 communes, il n’y en a que 7000 dans lesquelles il y a un hôtel. Donc, il y a 13000 communes dans lesquelles il n’y a pas d’infrastructure d’accueil, en fait.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Comment vous pourriez faire pour rassurer Jimmy Mohamed qui ne veut pas louer son appartement alors que sa femme aimerait bien ?

Jimmy Mohamed : Je crois que ma femme me couperait la tête, je pense, si je lui suggérais ça. C’est vrai que mon angoisse, même quand je pars en vacances de laisser ma cuisine, ma salle de bains, mes toilettes, mon lit, même si la literie est changée de savoir que quelqu’un est chez moi.

Alain Marshall / Olivier Truchot : À des inconnus !

Jimmy Mohamed : À des inconnus ! Mon parquet. Moi, je fais très attention à mon parquet. Mon fils qui joue. J’ai acheté un jouet il n’y a pas très longtemps, il l’a fait tomber, il m’a cassé un morceau de parquet, j’ai jeté le jouet. Donc, j’ai une obsession, mon parquet me fascine.

Zohra Bitan : Mais ça Jimmy, Airbnb ne peut rien faire pour toi. Moi, j’adore. Moi, j’adore ma maison. Je trouve ça superbe, mais ce que je voulais rajouter, c’est qu’en fait la modification de Paris, elle n’est pas liée à cette nouvelle façon de se loger, elle est liée à d’autres phénomènes. C’est que Paris est devenue extrêmement chère, que pour un deux-pièces c’est hors de prix et que les gens aspirent à une autre qualité de vie. Ils se disent : « mais, c’est beaucoup ça. »

Le départ de Paris, autour de moi, j’ai énormément d’amis qui partent, ils vont à 10-15 km de Paris parce qu’ils ne trouvent plus d’intérêt à se payer la pollution, la circulation, les travaux toute l’année. C’est devenu sale.

Jimmy Mohamed : J’ai un cercle d’amis très proches, aucun n’habite à Paris. Des médecins, que des médecins.

Zohra Bitan : Voilà !

Jimmy Mohamed : Aucun d’entre nous n’habite à Paris.

Zohra Bitan : Ce n’est pas que je veux défendre Airbnb, mais ce n’est pas la raison.

Emmanuel Marill : Je n’ai pas dit que je suis en cause, mais les loyers parisiens sont chers.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Les classes moyennes partent et même maintenant les classes supérieures.

Jacques Maillot : Il y a quand même une politique de logement social. Il y a eu quand même eu progrès, même si réellement à Paris. Je parle par exemple dans mon arrondissement, il y a vraiment eu une évolution. De ce côté-là, ça a changé dans le 14e arrondissement.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Donc, on a soit des logements sociaux, soit des logements pour les riches.

Jacques Maillot : C’est vrai que ça manque…

Alain Marshall / Olivier Truchot : Ce qui fait une ville, ce sont les classes moyennes.

Jacques Maillot : Au niveau des classes moyennes, il y a un véritable problème. Là, je suis d’accord.

Zohra Bitan : Parce que les classes moyennes et les cadres sup. ne peuvent pas accéder aux logements sociaux et elles ne peuvent pas acheter non plus. Donc, on est obligé de partir un peu plus loin.

Jacques Maillot : C’est au niveau des classes moyennes, ça, c’est vrai.

Emmanuel Marill : C’est pour ça que je dis, j’invite les Parisiens à mettre leur appartement ne serait-ce que quelques jours par an. Ça fait du pouvoir d’achat. Ça leur permet de rester. Ça permet de payer les charges, un peu de rénovation. La partie commune, c’est compliqué à Paris, on le sait bien tous. Tout le monde peut le faire avec sa résidence principale. Si vous êtes locataire, il suffit juste d’avoir l’accord écrit de votre propriétaire. Donc, tout le monde peut le faire. Et les locataires qui sont souvent un peu plus jeunes, des étudiants par exemple, ils ont besoin de ça. Ils ont besoin. Quand on est étudiant aujourd’hui à Paris, pour se loger à Paris c’est dur. Donc, allez-y, il faut demander aux propriétaires.

Zohra Bitan : Non, pour l’image de la France puis pour le tourisme et puis j’allais dire pour la relation qu’on peut avoir avec les gens à travers le monde. La chambre d’hôtes, c’est génial. Comment mieux connaître les français que de partager une chambre qu’on a de vide ? Parce que les chambres d’hôtes, c’est quelque chose qui marche super bien. Je pense que les gîtes ruraux, les chambres d’hôtes qui existent depuis très longtemps, j’ai beaucoup utilisé les gîtes ruraux, ensuite les chambres d’hôtes et au niveau de la qualité de vie et des relations internationales dans le tourisme, c’est vachement important. C’est capital.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Merci, Emmanuel Marill, d’être venu ici, nous expliquer Airbnb. Comment ça fonctionne ? Répondre aussi aux critiques. Et vous êtes toujours le sosie officiel en France de Matt Damon.

Emmanuel Marill : Je ne sais pas quoi répondre.

Zohra Bitan : C’était la question bonus. C’est la question bonus.

Emmanuel Marill : Prenez-les comme vous voulez.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Restez avec nous. Ça va vous intéresser. L’avis des GG, c’est encore dans quelques mieux parce qu’on va parler voyages et vacances. L’avis des GG.

« RMC, les Grandes Gueules, l’avis des GG. »

Alain Marshall / Olivier Truchot : Un coup de cœur, un coup de gueule d’une de nos Grandes Gueules et c’est Jimmy Mohamed qui voulait nous alerter sur les arnaques qu’on peut parfois trouver concernant les réservations de vacances en ligne. Tu as été toi-même victime.

Jimmy Mohamed : Vous savez victime… Tout s’est bien passé. Quand on est parti en vacances sur un site de réservation pour réserver des hôtels et les comparatifs où on me dit voilà…

Alain Marshall / Olivier Truchot : Quel site ?

Jimmy Mohamed : Il y en a plusieurs. Quand je pars en vacances, je vais sur Booking, Trivago. Voilà les trucs, les comparateurs d’hôtels assez classiques. Donc, on a réservé un hôtel et une fois arrivé sur place l’hôtelier me dit : « écoutez, est-ce que ça ne vous dérange pas d’annuler votre réservation sur le site. » Je ne comprends pas trop et j’ai dit : « mais pourquoi voulez-vous que j’annule. » Il m’a dit : « écoutez, le site sur lequel vous avez réservé me prend 30 % de commission. » Donc, il y a 30 % qui vont pour le site de réservation. Et il me dit : mais du coup si vous annulez ces 30 %, je vous surclasse et que même que je lui paie en carte bleue. Il dit que ce n’est pas de l’arrangement au black, en disant un paiement en espèces, je ne déclare rien, je ne paye pas d’impôts.

Je lui dis : « OK pas de problème. » Mais, je lui dis : « c’était la dernière chambre disponible. » Il y a marqué dernière chambre, faites vite. Il m’a dit : « mais non, ce n’est pas vrai. » Que sur les sites de réservation en ligne, quand on vous explique : attention dernière chance, dernière opportunité, c’est les hôtels ou ceux qui organisent les réservations ont le plus de marge. Donc en fait, on se fait avoir.

Moi, j’étais pressé, je dis : « ah oui, effectivement c’est la dernière opportunité donc, je vais y aller et je suis intéressé à ça. » Il y a une enquête, il n’y a pas très longtemps qui montre qu’en fait ceux qui font les réservations gonflent les prix artificiellement. Donc en fait, quand vous faites la comparaison ensuite sur le site même de l’hôtel, vous tombez sur des prix complètement raisonnables et parfois même moins chers que le site des réservations.

Donc, c’était pour dire aux gens : attention, soyez malin. Parce que moi, j’étais malin avant sur les notes. En fait, je me disais quand il y a trop d’avis positifs, ce n’est pas possible, c’est une arnaque. Ils doivent acheter des avis, je vois 800 avis positifs, Singapour, Hongkong, enfin voilà de partout, ça va être une arnaque. Mais non l’arnaque, elle aussi présente sur les prix, sur les chambres disponibles et même sur les chambres coup de cœur.

Alors comme par hasard, les chambres coup de cœur, c’est aussi les chambres où il y a le plus de marge. Donc attention, peut-être qu’il faudrait un peu laisser tomber ces comparatifs, ça peut nous donner une bonne idée de l’offre.

Alain Marshall / Olivier Truchot : On va aller directement sur le site de l’hôtel.

Jimmy Mohamed : Sur le site ou les appeler et les leur dire, voilà. Et c’est vrai que souvent, en fait une autre fois, on a fait ça. On a appelé directement l’hôtel, il nous a fait une remise supérieure à celle proposée par le groupe sur internet.

Zohra Bitan : Non, mais moi, je connais bien ces sites-là et c’est vrai que l’astuce, c’est de passer en direct. Alors, ils ont un avantage ces sites-là, c’est que quand on est dans un endroit, on se géolocalise et on a les disponibilités des hôtels dans le coin.

Parce qu’un hôtel, il ne donne pas, je vais dire c’est…

Jimmy Mohamed : Ça donne une visibilité.

Zohra Bitan : Ça donne une visibilité. Ça donne une indication des hôtels disponibles, du classement… Après, c’est vrai qu’en passant en direct, c’est parfois vrai. C’est parfois vrai, mais ça reste… Le service rendu, c’est surtout la mise en relation d’un certain nombre d’hôtels dans un temps assez record, un tri plutôt bien fait, des prix…

Jimmy Mohamed : Mais une manque de transparence, moi je préférai payer une commission au site directement à ces gens ; qu’il ne va pas massacrer l’hôtelier.

Zohra Bitan : Oui, je suis d’accord avec toi Jimmy, mais il y a un moment donné, on ne peut pas tout avoir. On ne peut pas avoir des mecs qui te créent des infrastructures virtuelles où en deux minutes, tu as dans un périmètre bien défini à un service qui te donne tous les hôtels et après ils prennent zéro commission. C’est-à-dire les mecs, ils ne travaillent pas.

Alain Marshall / Olivier Truchots : Ils prennent 25 à 30 %.

Zohra Bitan : Oui, mais pas toujours. Ça dépend. Il n’y a c’est 5, il y en a c’est 10. Il y en a assez plus cher.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Emmanuel Marill, que faites-vous justement sur ces risques d’arnaque des gens qui pourraient mettre leur appartement sur le site Airbnb où tout serait virtuel, faux ?

Emmanuel Marill : Il y a une chose et ça répond un peu à la question que vous aviez tout à l’heure : comment mettre votre appartement sur la plateforme ? Il y a une chose qui fait, vraiment qui est fondamental, c’est la double notation. C’est-à-dire que le voyageur va noter l’hébergeur et l’hébergeur note le voyageur.

Et seulement ceux qui sont allés dans l’hébergement ou qui ont fait le voyage peuvent noter l’autre. Ce qui est un peu différent des autres systèmes de notation. Donc, on a une tectonique des plaques. C’est ce qui tient toute la plateforme finalement. Et donc, c’est ça qui est rassurant.

Zohra Bitan : Et c’est authentique en plus.

Emmanuel Marill : Donc, on voit un super hôte avec 5/5 et 50 commentaires. C’est absolument authentique. Là, vous y allez les yeux fermés. Ça va être fantastique.

Jimmy Mohamed : Là contraire à certains des hôtels, des trucs avec 380 avis. Lui, c’est formidable. Une fois que j’atterris, je dis ce n’est pas possible.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Tu achètes les avis.

Jimmy Mohamed : Ils achètent au lot pour certains hôtels. Tu te rends compte qu’une fois que tu es dans l’hôtel. Tu dis, mais comment les gens ont pu le trouver si extraordinaire que ça. Tu dis qu’il a un décalage entre ce que les gens t’expliquent et ce que tu vis réellement. Donc, c’était mon truc. Oui, des gens achètent.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Sur Airbnb effectivement, puis il y a d’avis positifs, mieux c’est. Et on se dit là qu’on est sûr de ne pas se planter.

Emmanuel Marill : Après, c’est peut-être la décoration qui ne peut pas plaire.

Alain Marshall / Olivier Truchot : En tout cas, il n’y a pas de tromperie sur la marchandise.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Merci, Emmanuel Marill, d’être venu pour parler un peu vacances, ça nous fait du bien avec Airbnb. Merci pour cet avis des GG, Jimmy Mohamed. Jacques, il faut être vigilant de toute manière, toi qui as été dans le voyage pendant des années.

Jacques Maillot : Toujours !

Alain Marshall / Olivier Truchot : Tu as créé une nouvelle frontière.

Jacques Maillot : Il faut faire jouer la concurrence.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Il faut faire toujours jouer la concurrence.

Jacques Maillot : Oui, toujours.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Et tu as bien aimée, c’est le client n’appartient à personne. Ça, tu aimes bien.

Jacques Maillot : Ça résume tout ça.

Alain Marshall / Olivier Truchot : Aller à suivre ! Les GG et vous !


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5 commentaires

  1. Salut Seb,

    40 minutes vraiment intéressantes. Les chiffres d’Emmanuel Marill montrent bien que, loin des idées reçues, la location courte durée contribue vraiment à l’économie locale sans nuire à l’activité des hôteliers.

    Au contraire, elle permet à des personnes qui ne pouvaient pas forcément partir en vacances dans le passé, de le faire désormais: soit parce que ceux qui mettent leur RP en location courte durée se créent un complément de revenu, soit parce que ceux qui se déplacent peuvent partir avec leurs enfants sans avoir à se payer deux ou trois chambres d’hôtels.

    En plus, comme il le soulève très bien, les commerces de proximité sont les premiers bénéficiaires de cette clientèle; et indirectement les prestataires auxquels les propriétaires vont faire appel (ménage notamment) vont bénéficier de ces retombées (j’en sais quelque chose).

    J’ai beaucoup aimé sa phrase « le client n’appartient à personne », qui montre bien qu’il ne faut pas se reposer sur ses lauriers et vraiment faire en sorte d’apporter sans cesse le meilleur pour garder son business à flot.

    Merci pour ce partage vraiment très intéressant !

  2. Nicolas LAVILLE on

    Merci Sébastien de nous avoir fait partager cette interview très intéressante. Je rejoins pleinement l’avis précédent sur l’indication d’Emmanuel Marill pour qui le client « n’appartient à personne ».
    Ce qui est exaspérant c’est d’entendre certaines personnes mettre tout et n’importe quoi sur le dos de la location courte durée pour dénoncer le départ d’habitants parisiens, le travail de la prostitution, la perte d’emploi dans l’hôtellerie comme si tout était rose avant l’arrivée de ce mode de location.
    En tout cas… encore merci pour le partage ! ;D

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Doubler son salaire avec la location courte durée ?

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